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L’aliénation parentale : un concept à déconstruire

Encore utilisé dans certaines décisions de justice, le syndrome d’aliénation parentale (SAP) continue de faire des ravages. Inventé dans les années 1980 par un psychiatre américain controversé, ce concept prétend qu’un parent — souvent la mère — manipulerait l’enfant pour qu’il rejette l’autre parent, généralement le père.

En France, le SAP a été popularisé dans les années 2000 par des experts judiciaires et des associations de pères séparés. Il a trouvé un terrain favorable avec la loi sur la coparentalité de 2002, dans un contexte où les violences conjugales étaient encore peu reconnues.

Mais derrière une façade pseudo-scientifique, ce concept délégitime la parole des enfants et invisibilise les violences. Dans la majorité des cas, ce sont les mères qui sont accusées.

Résultat : des pères violents obtiennent parfois la garde, sous prétexte de « restaurer le lien ». Aujourd’hui, le SAP est rejeté par les grandes instances internationales (OMS, DSM), et plusieurs institutions françaises appellent à ne plus l’utiliser.

Pourtant, il continue d’exister sous d’autres formes dans les jugements — évoquant des mères « fusionnelles » ou « instrumentalisant la justice ». 

👉 À lire en entier ici : https://shs.cairn.info/revue-l-ecole-des-parents-2025-hs8-page-32?lang=fr